Pour fêter
ses 5 années à son poste de maire, M. Grégori nous révèle son secret : “la
commission des commissions” ! Mais Késako ?
Légalement
ça n'existe pas. De plus le conseil n'a jamais créé une telle commission.
Pourtant c'est elle qui a mené sur plusieurs années dans le plus grand secret,
en dehors du conseil municipal et de la population, le dossier de la Vidéosurveillance
à Ceton.
Si le maire évoque cette pseudo
commission, il ne donne aucun détail.
Ni qui en sont les membres.
Ni qui la préside.
Ni quand elle s'est réunie.
Ni le moindre rapport ou
compte-rendu de son travail.
Ni ses
conclusions.
C'est
seulement ce mercredi 20 mars 2019 au travers d'une note de synthèse, pour le
coup très synthétique et d'un devis de la société “Proconsulting”, que le
conseil municipal découvre un programme d'investissement de 107 000 €uros et
qu'il doit prendre sa décision immédiatement car la demande de subvention doit
être déposée avant le... 22 mars 2019 dernier délai.
Dès les
premières explications embrouillées et sommaires du maire et de son adjointe
Mme Nion, les conseillères et conseillers de leur propre équipe manifestent
leur inquiétude, voire leur opposition à l'installation de cette
Vidéosurveillance. Ils ne semblent guère plus informés que nos 2 représentants
Christine et Olivier. Le maire tente de leur rappeler que ce sujet avait déjà
été évoqué avant les élections municipales de 2014. Puis, en commission il y a
2 ou 3 ans et plus récemment à cette fameuse “commission des commissions”. Il
se garde bien de préciser que jamais ce sujet n'a été mis à l'ordre du jour du
conseil municipal, ni même évoqué. Ce qui signifie que depuis 5 ans, le maire a
pris secrètement l'initiative personnelle de monter ce projet, de consulter des
entreprises, d'en sélectionner une, de lui demander un devis, de lui demander
de commencer à travailler. L'entreprise Proconsulting a déjà fourni une
première étude des besoins et proposé l'installation de 14 caméras. Elle a
fourni une estimation du coût de 107 000 €uros et a dû préparer le dossier de
demande de subvention puisqu'il devra être déposé dans... 2 jours, le 22
mars !
Malgré
tout, après avoir bidouillé vite fait une rédaction de la délibération,
différente de celle proposée dans la note de synthèse en passant par dessus
plusieurs contradictions, sans les résoudre, le conseil vote : Christine
et Olivier votent contre. Personne ne les suit. Seuls, 5 conseillers s'abstiennent
et les autres votent pour... l'Opération Vidéosurveillance peut démarrer.
Depuis 5 ans,
nous dénonçons un dysfonctionnement de notre conseil municipal qui bafoue les
règles démocratiques. Encore une fois, en voilà une superbe démonstration.
Bravo, M. Grégori !
Et sur le
fond de la question, ce n'est pas mieux.
Cette
réunion de conseil aurait dû constituer le point de départ du projet :
premières discussions et pistes de réflexion, en préalable à un travail en
commission, avant d'autres retours du sujet en conseil municipal pour pourvoir
en débattre sérieusement avec un dossier complet et pourquoi pas organiser une
consultation des habitants, etc. (à voir ou à revoir ici notre schéma pour une démocratie locale). Au lieu de cela, la réunion permettra d'inscrire au budget (qui doit
être voté dans 15 jours...) un projet à peine énoncé.
Plusieurs
conseillers ont d'ailleurs demandé à ce qu'il soit remis à plus tard. Mais pour
M. Grégori il y avait urgence : à cause de la date butoir pour les
demandes de subvention... On marche à l'envers !
De
nombreuses interrogations essentielles sont restées sans réponse. Ainsi, malgré
les tentatives de plusieurs conseillers :
- nous
n'avons pas pu mettre en parallèle le montant des dégradations avec le montant
du projet (comme Christine et Olivier l'ont demandé plusieurs fois pendant la
réunion) afin de justifier ou non ce besoin de Vidéosurveillance. Selon M.
Grégori et Mme Nion, ce serait la gendarmerie qui souhaiterait l'installation
d'une vidéosurveillance, mais aucun rapport de la gendarmerie n'a été mis sur
la table ;
- un tour
d'horizon sur ce que l'on peut penser et lire à propos de l'efficacité de la
vidéosurveillance n'a pas été fait. Par exemple, est ce que la
vidéosurveillance ne fera pas que déplacer les problèmes sur d’autres
endroits ? M. Grégori s'abstient de relever ces questions et écarte le
débat ;
- la
protection des libertés individuelles n'a pas été vraiment questionnée ;
- le coût
de l'entretien annuel n'a pas été budgétisé. Le maire s'est contenté de lancer
en l'air, sans document à l'appui, le chiffre de 500 €uros... alors qu'un
certain nombre de caméras seront sans doute à remplacer chaque année;
- n'y aurait-il pas d'autres alternatives ?
- etc., etc.
On ne
lance pas, M. Grégori, un projet de ce montant et de cette importance sur un
dossier vide, en manœuvrant comme vous l'avez fait avec l'opinion des
conseillers. C'est déraisonnable et grave ! Malheureusement, vous êtes si
coutumier du fait...